endométriose

Selon une étude de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), l’endométriose toucherait aujourd’hui près de 10 % des femmes (soit une femme sur dix). Bien que répandue, cette maladie inflammatoire reste pourtant encore méconnue. Elle n’a été officiellement reconnue qu’au début du XXIe siècle. Cette pathologie gynécologique provoque généralement des douleurs aiguës dans la zone pelvienne (partie basse du ventre). Mais comment se développe l’endométriose ? Quelles sont les techniques de dépistage ? Et comment traiter la maladie ? Voici quelques explications.

L’endométriose : quelle prise en charge ?

La lutte contre l’endométriose est devenue une priorité pour les autorités. Conscientes des enjeux, les femmes sollicitent désormais des gynécologues spécialisés, capables de répondre à leurs questions. Aujourd’hui, quels sont les moyens mis en œuvre pour améliorer la santé des patientes ?

Comment se développe l’endométriose ?

Cette pathologie gynécologique concerne les femmes (dès la puberté). Après la ménopause, la maladie régresse. Elle se caractérise par un dépôt de muqueuse sur les organes de l’abdomen (ovaires, utérus…). Il arrive que le colon, le vagin ou encore la vessie soient touchés. Les tissus parasites provoquent alors des lésions et des cicatrices. Les études menées depuis une décennie démontrent que l’endométriose se développe principalement chez les femmes sujettes aux anomalies génitales. Votre mère (ou votre grand-mère) est atteinte d’endométriose ? Discutez avec votre gynécologue. Selon les chercheurs, les prédispositions génétiques augmentent les risques. Comment reconnaître les symptômes ? Généralement, l’inflammation cause de fortes douleurs, notamment durant les menstruations ou lors des relations sexuelles. Si vous êtes atteinte d’endométriose, vous pouvez aussi être sujette aux ballonnements et aux nausées (troubles digestifs…). Dans sa forme la plus grave, l’endométriose provoque l’infertilité.

traitement endométriose

Endométriose, adénomyose : comment poser un diagnostic ?

La reconnaissance tardive de l’endométriose a influé sur la formation des professionnels de la santé. Heureusement, l’évolution des techniques médicales a permis d’améliorer le processus de dépistage. Vous avez tous les symptômes de l’endométriose ? Au préalable, discutez avec votre médecin. Si vos soupçons se confirment, votre gynécologue vous orientera vers un radiologue. Pour commencer, vous passerez une échographie pelvienne (le but étant de déceler la présence de kystes ovariens). Si les lésions causées par les tissus ne sont pas visibles, vous devrez réaliser une IRM. Le diagnostic a été posé ? Il est possible que votre médecin vous conseille d’effectuer des examens complémentaires. La coloscopie vous permettra de savoir si votre rectum est touché. Et pour un bilan de fertilité, vous devrez réaliser une hystérographie.

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Endométriose : quel traitement ?

Aujourd’hui, la prise en charge est individualisée (psychologie, gynécologie, chirurgie…). En effet, il n’existe pas encore de réponse définitive pour lutter contre l’endométriose. Si vous ne ressentez aucune douleur, votre médecin se contentera de surveiller l’évolution de la maladie. Néanmoins, l’endométriose profonde requiert une véritable attention. Pour détruire les lésions, la Haute Autorité de la Santé (HAS) conseille aux patientes de miser sur les traitements hormonaux (contraception estroprogestative, acétate de chlormadinone…). Il arrive que les femmes touchées par l’endométriose subissent des interventions chirurgicales. Vous souffrez lors de vos menstruations ? Les médecins prescrivent généralement des antalgiques.

Endométriose : quelles évolutions ?

L’endométriose est une pathologie invalidante. Aujourd’hui, des femmes ignorent encore qu’elles souffrent de cette maladie. Soucieuses de répondre aux besoins des patientes, les associations proposent des échanges et tentent de sensibiliser le grand public. En parallèle, de plus en plus de chercheurs se penchent sur la question. Cette année, des universitaires écossais et japonais ont lancé des essais cliniques, ravivant l’espoir des personnes atteintes.