L’EMDR, acronyme de Eye Movement Desensitization and Reprocessing, est une technique thérapeutique qui se base sur les mouvements oculaires pour soigner les traumatismes psychiques. Mais en quoi consiste cette méthode ? Quels sont ses avantages et ses inconvénients ? Est-elle réellement plus performante que les autres types de psychothérapie ? Dans cette revue, découvrez l’EMDR et ses applications.

Qu’est-ce que l’EMDR ?

L’EMDR part du principe que les souvenirs traumatiques sont mal stockés dans le cerveau et engendrent des troubles émotionnels, cognitifs et comportementaux. L’objectif de l’EMDR est de stimuler les deux hémisphères cérébraux de manière alternée, en demandant au patient de suivre les doigts du thérapeute qui se déplacent de droite à gauche devant ses yeux. Ce procédé permettrait de reprogrammer les souvenirs pénibles et de les désensibiliser, c’est-à-dire de diminuer leur intensité émotionnelle négative.

Souvent lié à des expériences traumatisantes, l’EMDR s’applique également aux addictions. L’EMDR permettrait de réduire le besoin compulsif de consommer une substance ou d’adopter un comportement, en traitant les souvenirs à l’origine de l’addiction.

Quels sont les bienfaits de l’EMDR ?

Cette technique thérapeutique est principalement employée pour soigner les troubles liés à un stress post-traumatique (TSPT), à savoir les conséquences psychiques d’un évènement traumatisant. L’EMDR permettrait de soulager les symptômes du TSPT. De nombreuses études ont montré l’efficacité de l’EMDR pour réduire la détresse et améliorer le fonctionnement des personnes souffrant de TSPT.

Ce type de psychothérapie peut aussi être utilisé pour soigner d’autres problèmes, comme les phobies, les troubles anxieux, les troubles obsessionnels compulsifs, les troubles de l’attachement, les troubles de la personnalité, les addictions, les troubles alimentaires, les troubles du sommeil, les douleurs chroniques ou les deuils compliqués.

Quelles sont les limites de l’EMDR ?

Cette méthode n’est pas une thérapie magique ni une thérapie sans danger. Elle exige une formation spécifique et une supervision régulière de la part du thérapeute, qui doit respecter le protocole et le code de déontologie de l’EMDR. Elle requiert aussi une motivation et une coopération de la part du patient, qui doit accepter de revivre des souvenirs douloureux et de les partager avec le thérapeute.

La technique peut provoquer des réactions émotionnelles fortes, voire des effets secondaires. Elle n’est pas adaptée à toutes les situations ni à tous les patients. Elle est contre-indiquée en cas de troubles psychotiques, de troubles bipolaires, de troubles épileptiques, de grossesse, etc. Elle doit être pratiquée avec prudence et en complément d’autres approches thérapeutiques.

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L’EMDR est-elle plus efficace que les autres thérapies ?

L’EMDR fait partie des thérapies dites brèves, c’est-à-dire celles qui visent à obtenir des résultats rapides, en quelques séances. Elle se différencie des thérapies plus classiques. L’EMDR se fonde sur l’hypothèse que le cerveau possède une capacité naturelle à guérir des traumatismes, et que la stimulation bilatérale permet d’activer ce processus de guérison. Elle ne cherche pas à analyser les causes profondes du problème, ni à modifier les croyances ou les comportements du patient, mais à lui faire retrouver un état de bien-être.

Mais l’EMDR est-elle vraiment plus efficace que les autres thérapies ? La réponse n’est pas simple, car il existe peu d’études comparatives entre l’EMDR et les autres méthodes.

Comment choisir sa thérapie ?

Face à la diversité des thérapies existantes, il n’est pas facile de choisir celle qui convient le mieux à sa situation et à sa personnalité. Il n’existe pas de thérapie universelle ni de thérapie parfaite. Chaque thérapie a ses avantages et ses inconvénients, ses forces et ses faiblesses, ses indications et ses contre-indications.