Un véhicule sanitaire léger ou VSL est un véhicule qui a pour objectif de transporter les patients pouvant rester assis au cours du transport à l’hôpital. Pour simplifier, on pourrait qualifier ce moyen de transport de version assise de l’ambulance traditionnelle, l’unique différence étant qu’elle n’offre pas d’assistance médicale permanente au cours du trajet.

Qu’est-ce qu’un VSL ?

Un VSL est une voiture réservée au transport sanitaire de patients qui sont en mesure de s’asseoir au cours du trajet. Ce type de véhicule est facilement reconnaissable à sa carrosserie blanche, ornée d’une croix bleue à six branches ainsi qu’à ses quatre portes latérales. À noter qu’un véhicule sanitaire léger compte trois places assises. L’aménagement intérieur répond à des règles d’hygiène et d’assainissement très strictes.

D’après le spécialiste du transport en VSL Afonso Nilles, le véhicule doit impérativement être conduit par un ambulancier ou un auxiliaire ambulancier confirmé. Ce professionnel de santé doit en effet être en mesure d’exécuter des gestes médicaux ou des premiers soins en cas de besoin. En plus du transport des patients, le véhicule sanitaire léger peut apporter une aide à ces derniers lorsqu’ils accomplissent certaines démarches administratives.

Quelle est la différence entre un VSL et une ambulance ?

L’ambulance classique, également appelée ambulance de type A/catégorie C, dispose d’un certain nombre d’équipements médicaux d’urgence, tels que :

  • des défibrillateurs,
  • des médicaments d’urgence,
  • des appareils de surveillance,
  • du matériel de réanimation,
  • de l’oxygène portable.

On ne les retrouve pas dans le VSL. L’ambulance est surtout destinée à transporter des personnes qui ont besoin de soins d’urgence, comme un patient victime d’un accident ou une femme sur le point d’accoucher, par exemple.

Le VSL quant à lui n’inclut aucune forme d’aide médicale permanente au cours du trajet. Néanmoins, le patient peut recevoir une aide à la personne comme l’accompagnement jusqu’au véhicule. Ainsi, ce transport s’adresse aux personnes qui ont une pathologie bénigne et ne laissant pas présager qu’ils peuvent devenir des patients en état de détresse médicale. D’ailleurs, il n’y a pas de soins effectués à bord d’un VSL, pas plus qu’il n’y a d’accompagnement médical.

L’ambulance est réservée aux malades qui voyagent allongés ainsi que dans un état nécessitant une intervention médicale d’urgence. Le VSL est plutôt utilisé pour le déplacement des patients qui peuvent faire le trajet en étant assis. Il est principalement sollicité pour les transports non urgents, comme les consultations médicales régulières, les dialyses, les séances de chimiothérapie, etc.

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Tous les taxis sont-ils conventionnés ?

Tout comme le VSL, le taxi conventionné est un véhicule de transport TAP qui fait aussi l’objet d’une prescription médicale de transport. Cette dernière bénéficie d’un remboursement par la Sécurité sociale et le chauffeur doit être en mesure de partager des informations avec le personnel médical.

Ainsi, tous les taxis ne sont pas conventionnés, mais ceux qui le sont peuvent réaliser une fonction de transport sanitaire. Bien entendu, ils peuvent aussi réaliser leurs fonctions de simple taxi, leurs passagers n’étant pas limités aux personnes malades. À noter que les taxis conventionnés doivent obtenir une agrégation par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de leur département pour pouvoir être opérationnels. Les patients ont l’avantage de pouvoir se déplacer en toute discrétion.

Pour pouvoir utiliser un taxi conventionné, le patient doit obtenir une prescription médicale de transport établie par un médecin. Cette prescription doit préciser la nécessité de recourir à un mode de transport adapté en raison de l’état de santé du patient. Une fois en possession de la prescription médicale, le patient peut réserver ce type de transport.

Il existe différents moyens de réserver un taxi conventionné, tels que contacter directement une compagnie de taxis conventionnés. Vous pouvez aussi utiliser des plateformes de réservation en ligne spécifiques ou passer par le service de transport médicalisé de l’établissement de santé.

L’Assurance Maladie prend en charge une partie des frais de transport du patient. Le montant de la prise en charge dépend de la distance à parcourir et du tarif conventionnel en vigueur. Le patient peut avoir à payer une part personnelle appelée le ticket modérateur. Certaines situations peuvent également permettre une prise en charge totale des frais de transport, comme les patients en affection de longue durée (ALD).

Comment vous faire prescrire un VSL pour vos trajets ?

Pour pouvoir bénéficier des services d’un VSL par l’Assurance Maladie, vous devez avant tout disposer d’une prescription médicale. En général, votre médecin traitant peut préconiser ce type de transport afin d’aller à votre consultation pour un soin post-opératoire, un transfert inter-hospitalier ou un rapatriement sanitaire. Cette solution est également envisageable dans le cadre d’un traitement ambulatoire comme une chimio, une radiothérapie ou encore une cobaltothérapie.

Il faut néanmoins préciser que la prescription médicale n’est pas toujours suffisante pour bénéficier d’une prise en charge. En effet, vous devrez prévenir votre mutuelle au préalable si la distance entre votre domicile et l’établissement médical dépasse les 150 km ou si votre état de santé nécessite une surveillance.

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La prescription elle-même n’est possible qu’à certaines conditions, notamment si vous avez besoin d’un transfert, d’une entrée ou d’une sortie d’hospitalisation. Il faut savoir que la durée pendant laquelle vous être resté à l’hôpital n’influe en rien sur la possibilité de vous faire prescrire un VSL.

Par contre, le principal facteur reste votre état de santé : le trajet aller-retour jusqu’à l’hôpital ne doit pas vous mettre en danger ou représenter un danger pour les autres. Le fait d’avoir une convocation du médecin hospitalier peut aussi influer sur la possibilité de se faire rembourser le transport en VSL.

Si vous remplissez les conditions, votre médecin prépare une ordonnance qui est aussi désignée par « bon de transport ». Elle sert à déterminer le mode de transport dont vous avez besoin, en l’occurrence, le VSL. Ce bon de transport précise aussi la date et le lieu où le véhicule doit se rendre. Pour obtenir un bon de transport et se faire rembourser tout ou une partie du trajet, il faut envoyer la prescription remplie par votre médecin traitant à votre CPAM.