téléconsultation

Autorisée depuis 2018, la téléconsultation a fait des débuts timides dans le monde de la médecine. Les praticiens, parfois conservateurs, se sont pourtant peu à peu tourné vers cet outil numérique, caractéristique des évolutions de notre siècle. Plus rapide, plus pratique et souvent plus adaptée aux exigences horaires des médecins et des familles, la téléconsultation s’est assez largement démocratisée ces derniers mois et, suite à la situation de crise actuelle, se trouve désormais propulsée sur le devant de la scène médicale.

En effet, le ministre de la Santé Olivier Véran a décrété l’ouverture généralisée de la téléconsultation. Ainsi, l’assurance maladie prend en charge, depuis le 18 mars, l’ensemble des consultations à distance à hauteur de 100%. L’épidémie de Coronavirus a provoqué une accélération du changement des pratiques des médecins, qui aspirent désormais tous à l’utilisation de ce vecteur innovant et qui pourrait bien se maintenir au delà de la période de confinement. Explications.

Comment fonctionne la téléconsultation ?

Recourir aux services d’un médecin en téléconsultation avait pour but initial de désengorger les salles d’attentes des généralistes et de faciliter le traitement des consultations bénignes. Avec l’épidémie de Coronavirus qui sévit actuellement, elle est devenue le seul moyen de prolonger les services médicaux pour les médecins et les patients. Une téléconsultation commence avant tout par l’ouverture d’un compte patient. Sur un serveur sécurisé et agréé par les autorités sanitaires, le demandeur remplit un fichier informatif puis il accède à un formulaire qui lui permet de décrire ses symptômes.

En quelques minutes, il est mis en contact avec un médecin par vidéo. Celui-ci peut être son médecin traitant ou encore un praticien généraliste inscrit à l’Ordre des médecins. Après un échange, le médecin pose son diagnostic et peut ensuite faire parvenir par un compte rendu de la consultation à son patient, assujetti des éventuelles ordonnances, arrêts de travail ou encore attestations. Si nécessaire, l’application permet même de prendre un rendez-vous physique pour des examens complémentaires.

consultation et médecin

L’épidémie de Coronavirus, une situation particulière pour la médecine

Avec la crise suscitée par l’épidémie de Coronavirus et les mesures de distanciation sociale qui en découlent, la téléconsultation apparaît comme le moyen le plus efficace de perpétuer le lien entre médecins généralistes et patients, sans faire prendre de risque au personnel médical. Elle est en outre, une solution parfaite pour éviter les regroupements dans les salles d’attente et éliminer tout risque de contamination entre patients.

A lire :   Soutenez la recherche en faisant un don à une fondation

La téléconsultation bénéficie donc de cette situation exceptionnelle car elle répond parfaitement aux exigences prophylactiques adaptées à ce temps de guerre contre le virus. Grâce à sa souplesse d’utilisation, elle permet aussi aux médecins de diagnostiquer plus de patients, en un temps plus limité. Ce temps gagné est une ressource sans égale dans la course à l’endiguement de l’épidémie contre laquelle les médecins généralistes représentent le premier rempart.

La téléconsultation, un outil d’avenir pour la médecine de demain

Ainsi, les plateformes de télémédecine sont submergées d’appels de médecins qui cherchent à se connecter à leur réseau pour aider un maximum de personnes en cette période troublée. Mais si la croissance de la téléconsultation est malheureusement portée par l’épidémie de Coronavirus et ses conséquences sur notre mode de vie, elle n’en reste pas moins un outil d’avenir, auquel les médecins auront de plus en plus recours.

En effet, la désertion des centres médicaux dans les campagnes ou la diminution du nombre de vocations a tendance à rendre l’accès aux médecins généralistes de plus en plus difficile. Avec la téléconsultation, c’est une fenêtre sur le soin qui s’ouvre pour des milliers de patients et un moyen de diagnostiquer rapidement et efficacement mis à la disposition des praticiens. Les semaines à venir seront l’occasion pour eux de se former à cette pratique d’avenir qui augure de belles avancées pour la pratique de la médecine.