vaccin contre la rage

Il est des hommes qui ont marqué l’histoire pour l’ensemble de leur œuvre et d’autres qui ne sont connus du grand public que pour un point particulier de leurs travaux. La plupart des scientifiques de renom sont dans ce cas. De Galilée et sa vision céleste à Newton et sa pomme qui tombe, les non-initiés ne connaissent finalement que peu de choses sur les scientifiques qui ont peu à peu à façonné notre monde par leurs découvertes et inventions successives.

Louis Pasteur est de ceux-là. Tout le monde sait qu’il a inventé le vaccin contre la rage mais peu savent qu’avant d’être microbiologiste, il était déjà reconnu pour ses travaux de physicien et de chimiste. Celui qu’on considère comme le père de la vaccination revient aujourd’hui sur le devant de la scène avec l’animé débat qui oppose en ce moment les pros et les antis vaccins. Voici donc un petit récapitulatif de ce que nous devons à Louis Pasteur et à son œuvre.

Pasteur avant la rage

S’il a inventé le vaccin contre la rage, Louis Pasteur a également participé à l’éradication de nombreuses maladies touchant les animaux. Ses travaux lui ont notamment permis de remarquer que les poules auxquelles on inoculait une bactérie responsable du choléra préalablement mise en culture ne le développaient plus par la suite. C’est le premier pas vers la vaccination et Louis Pasteur s’empressa de tester sa méthode sur d’autres animaux.

Cette première réussite sur le choléra des poules a lieu en 1878. A peine trois ans plus tard, en 1881, il applique le procédé aux bovins pour les protéger de la maladie du charbon, le fameux anthrax, qui faisait des ravages dans les troupeaux à l’époque. C’est un succès total. Fort de ses réussites successives, il se lance à l’assaut d’une autre maladie problématique, le rouget du porc et, là encore, sa méthode fonctionne. Pasteur est prêt à passer à la prochaine étape.

louis pasteur

La consécration par le vaccin humain

Dès 1880, Pasteur commence à travailler sur le virus de la rage. Il identifie précisément les centres de concentration dans les organes des animaux et apporte la preuve que le virus perd de sa virulence à force de passages entre les hôtes. Il émet donc l’hypothèse que des injections successives de souches toujours plus agressives permettraient de se protéger du virus. En 1885, après deux patients qu’il n’a pas pu sauver, on lui amène le berger Joseph Meister.

A lire :   Mal de dos : comment identifier la cause des douleurs dorsales ?

Ce jeune garçon de neuf ans s’est fait mordre il y a deux jours par un chien possiblement infecté. Bien que ne présentant pas de symptômes, Pasteur, après hésitations, décide de lui inoculer son vaccin. L’enfant reçoit 13 injections de souches de plus en plus virulentes en l’espace de dix jours. L’enfant ne développera pas la maladie mais le doute demeure. Avait-il réellement la rage ? Pour le confirmer, Pasteur prend le risque de lui inoculer une souche particulièrement agressive et l’enfant ne développe aucun symptôme. Le microbiologiste a inventé le vaccin contre la rage !

Il a inventé le vaccin contre la rage… Mais pas seulement !

Louis Pasteur a d’abord inventé le vaccin contre la rage mais il ne s’est pas limité à cette performance. Déjà, ses travaux sur les maladies animales lui ont donné un certain crédit auprès de ces confrères, le vaccin contre la rage n’étant que la confirmation de sa réussite, mais, même si de nombreuses critiques seront émises à l’encontre de ses erreurs théoriques, il reste un génie de son temps qui a permis des percées extraordinaires dans le monde scientifique

Entretemps, il a en effet travaillé sur la fermentation, l’asepsie et les maladies des vers à soie. Il a travaillé sur la pébrine et la flacherie mais également sur des procédés de conservation, dont la fameuse pasteurisation qui gardera son nom. Par ailleurs, il a beaucoup œuvré pour combattre les maladies du vin. Cet homme exceptionnel, touche à tout et proprement génial fut, sans conteste, l’un des scientifiques les plus visionnaires de son époque qui mit à notre portée l’infiniment petit !